Hommage

Pour commémorer les personnes décédées, des codes-barres sont placés sur les tombes.

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Avez-vous déjà réfléchi à l’identité de ceux qui reposent dans les cimetières ? Comment sont-ils morts, et étaient-ils heureux ? Grâce à la plaque funéraire numérique, il est désormais possible de répondre facilement à ces questions ; il suffit d’un smartphone. En scannant la plaque portant un code, un site web est créé pour commémorer la personne. Il comprend son histoire, ses photos et sa musique préférée. Les clients reçoivent une petite partie du web, qui restera accessible pour une période indéfinie tant que le service d’hébergement web existera. Avec cela, un accès illimité aux souvenirs du défunt est accordé. Des entreprises se sont spécialisées dans ce secteur telle que Adengalis, un site créé par Jean-Pierre Gaudel en 2013.

Un marché difficile à conquérir

Un problème important pour cette nouvelle technologie est la disponibilité des données. Tout le monde est en mesure de visualiser les codes QR simplement en utilisant son appareil mobile. A l’accusation d’une tentation au voyeurisme, certains résistent en soulignant que l’intention est de partager la mémoire des défunts et qu’on ne peut voir que ce que nous décidons de montrer, l’instar des profil public sur les réseaux sociaux. Pour Jean-Pierre Gaudel, “la question du respect est essentielle”.

Même avec toutes les mesures de sécurité en place, l’utilisation des “QR codes funéraires” a mis du temps à décoller en France. Cela s’explique par le fait que ce service est un nouveau concept et que les gens ont du mal à s’y adapter. Selon Laurent Perrin, il s’agit d’un problème générationnel. En France, il y a un lien plus intime avec la mort et les personnes qui se rendent dans les cimetières ne sont généralement pas les mêmes que celles qui utilisent régulièrement les smartphones.

En 2020, Lilian Delaveau, un jeune entrepreneur de 26 ans originaire de Rennes, a créé Requiemcode. Cette entreprise permettait aux familles de commémorer leurs proches disparus grâce à un QR code apposé sur la sépulture, qui se connecte à des images ou des enregistrements de la personne décédée. 3 ans, et 1 émission grand public plus tard, RequiemCode n’existe plus, ou plutôt Lilian a du faire le deuil de son idée face à un marché peu enclin à cette offre. Aujourd’hui, il dirige life-obseques qui permet de simplifier l’organisation des obsèques. Un autre monde.

Mais alors ? Ce concept fait-il parti de ces idées arrivées trop tôt sur un marché statique?

Avec les avancées technologiques, il est certain que d’autres projets viendront tenter de répondre au besoin de créer plus de lien entre la sépulture et le visiteur.

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